10e anniversaire de la consécration sacerdotale de ramia Davide Ghirardello

Swami Roberto con ramia Davide

Leini (Turin – Italie), 1er novembre 2021

Aujourd'hui, je fête mes dix premières années de consécration sacerdotale, et cet anniversaire m'amène à réfléchir sur le temps.
Et quand on y pense, l'unique temps réellement disponible pour nous est l'instant présent, presque insaisissable... alors que celui qui probablement nous influence le plus est notre passé, sans cesse tissé et retissé dans notre mémoire.
Lorsque que nous nous souvenons, l'ici et maintenant rejoint ce passé, qui se fait présent : c'est une opération merveilleuse accordée par le mental, dans laquelle, métaphoriquement, «la flèche du temps se plie pour former un anneau», selon les mots de mon collègue psychologue canadien Tulving. Et justement aujourd'hui, mon intellect va à l'un des souvenirs de ma vie dans Anima Universale auquel je suis le plus attaché.

J'avais vingt ans et je rangeais les chaises du Temple des Origines. À un moment donné, Swami, ramia Mauro et ramia Osvaldo sont arrivés. Comme toujours, la vue de Swami a fait bondir mon cœur de joie et aussi d'attente… parce que je savais déjà que sa présence transforme même la situation apparemment la plus habituelle en quelque chose d'unique. Swami s'assit sur les marches de l'autel dédié à la Madone, ramia Mauro commença à arranger l'Autel principal et Ramia Osvaldo entra dans la Chapelle des Origines.

Tandis que je m'occupais des chaises près de l'entrée, ramia Mauro m'a gentiment signalé quelques imprécisions… sur le moment, cela m'a un peu embarrassé, mais Swami m'a dit avec amour : «sois minutieux, et tu deviendras grand !» Et ramia Mauro fraternellement ajouta : «eeeh, certaines choses ne se voient que de loin». Swami, qui laisse toujours cet espace pour que ses enseignements circulent parmi nous, de manière à ce que nous puissions nous entraider, nous a regardés en souriant. En fait, j'étais très près des chaises et je ne pouvais pas remarquer les imprécisions, mais ramia Mauro oui, car il était près de l'autel.

J'ai toujours gardé en moi ce souvenir, car il contient deux fondements de la vie sacerdotale : l'enseignement du Maître, qui dans ce cas-là m'a exhorté à apporter soin et attention dans chaque travail que l'on s'apprête à faire, et l'engagement à réaliser le commandement de Jésus : «Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres» (Jn 13, 34-35).

J'étais très jeune, environ huit ans après ce jour-là, je me suis consacré, et à partir de là ma vie a été remplie de moments où Swami transforme des situations ordinaires en opportunités extraordinaires d'enseignement spirituel. Moments qui ouvrent le cœur et l'esprit aux mystères de l'esprit. Moments où l'instant se dépouille de sa fugacité pour s'imprimer de façon indélébile dans la mémoire, en nourrissant le présent, en guérissant le passé, pour construire le futur. Swami transcende le temps et le transforme, en le rendant temps de Grâce.

Eh bien, aujourd'hui, j’ai désiré plier la flèche du temps en un anneau et récupérer ce moment dans le coffre au trésor des souvenirs pour le rendre présent, pour que mes pensées rejoignent encore plus fortement ramia Mauro, qui, il y a vingt-neuf ans, a consacré sa vie à Dieu et qui du Ciel continue sans cesse sa mission sacerdotale... et pour élever mon éternel Merci à Swami, qui comble d'amour chacun de mes jours.

Gloire au Seigneur, Alléluia !